La commémoration de l’attentat de Pittsburg  |  Israël terre de tourisme !  |  Le monde change. L’Arche aussi. L’édito de Paule-Henriette Lévy  | 
Israël

La France favorable à l’accession de la Palestine au rang d’Etat non membre de l’ONU

Devant le Sénat la semaine dernière, Laurent Fabius a laissé entendre que Paris pourrait soutenir la demande de reconnaissance internationale défendue par Mahmoud Abbas.

L’annonce a été faite jeudi dernier par le ministre des Affaires étrangères, presque une semaine jour pour jour avant la demande officielle palestinienne qui sera déposée devant l’ONU le vendredi 29 novembre. Soulignant que les discussions entre Européens et Palestiniens se poursuivaient sur cette question, le ministre a voulu « indiquer une direction » aux sénateurs. Il a d’abord rappelé que le gouvernement précédent avait été favorable à l’entrée de la Palestine à l’Unesco en octobre 2011 et qu’en ce qui concerne l’actuel gouvernement, « l’engagement n°59 du candidat devenu président François Hollande dit qu’il y aura reconnaissance internationale de l’Etat palestinien ». « Voilà où nous en sommes, voilà l’état des discussions », a encore dit le chef de la diplomatie française, ajoutant : « On peut discuter sur l’opportunité de cet instant de déposer une résolution mais si elle est déposée, il faudra bien que nous nous prononcions ». Cette déclaration de Laurent Fabius est intervenue alors que Le Monde, dans son édition de jeudi dernier, évoquait des divergences entre la présidence française qui pencherait en faveur de l’abstention lors du vote et la diplomatie française qui craint que cette position n’affaiblisse la position de Mahmoud Abbas et bloque pour longtemps encore les négociations de paix avec les Israéliens. C’est aussi pour cette raison que le ministre a martelé que « ce dont il s’agit, c’est de réaffirmer la position de la France. La cause qu’elle défend est celle de la paix, laquelle implique la sécurité d’Israël et le droit des Palestiniens à disposer d’un Etat viable, démocratique et pacifique ».

Deux jours plus tard, Bertrand Delanoë lui emboitait le pas, le Maire de Paris affirmant souhaiter que la France « soutienne activement » la démarche palestinienne et aille, ainsi, « dans le sens de l’histoire ».

Les Etats-Unis continuent à s’opposer catégoriquement à cette demande et assurent qu’ils y mettront leur véto lorsque la résolution, après le vote de l’Assemblée Générale, passera devant le Conseil de Sécurité.

La date de ce vote n’est pas non plus un hasard, l’Autorité Palestinienne ayant choisi le 65e anniversaire du partage de la Palestine qui vit la naissance de l’Etat d’Israël.