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France

L’édito de Soly Lévy

Mes chers amis,

Cela fait trois ans que je vous écris, à la même époque dans le cadre de l’Appel national pour la Tsedaka pour évoquer avec vous celles et ceux nécessiteux qui sont dans des situations de vies tellement complexes que nous sommes devenus leur dernière chance de s’en sortir dignement. Chaque année, je cherche les mots pour vous présenter la situation telle qu’elle est, sans vous heurter mais sans rien vous cacher non plus. Je sais que ce n’est pas en vain puisque vous êtes de plus en plus nombreux à rejoindre la grande famille des donateurs de l’Appel national pour la Tsedaka. mais ce n’est pas encore suffisant, loin s’en faut.

Un de mes amis me disait il y a quelques jours encore : « Je ne sais pas comment tu fais. Ça doit être difficile de demander de l’argent. Tu n’es pas gêné parfois ? » Non, ce n’est pas demander de l’argent qui me gêne… mais le sort de familles, de mères et d’enfants, de jeunes juifs qui n’ont pas de toit et risquent la dérive, de chômeurs en fin de droits qui n’ont pas de quoi se nourrir convenablement. Ce qui me gêne, c’est de voir certains de nos aînés souffrant de solitude, mourir de solitude… abandonnés, diminués, dans le dénuement. Ce qui me gêne, c’est la mise sur le bord de la route de 56 000 personnes de notre communauté pudiquement étiquetés « exclus sociaux », comme s’il s’agissait d’une nouvelle classe sociale.

Nous avons besoin d’argent pour les aider. Le climat économique est tel que les besoins sont devenus énormes et certaines situations dramatiques, tragiques, épouvantables. Nous avons besoin d’argent car il est de notre responsabilité, de notre devoir d’aider nos frères à relever la tête et croire à nouveau en un avenir possible pour eux et leur famille. Et même si c’est difficile, car c’est difficile, je vous demande de l’argent. Ce que vous pouvez parce que cette aide fait partie de notre histoire, de notre tradition, de nos codes.

Une confidence pour conclure : Moi aussi, j’ai fait un rêve… celui d’un monde meilleur où grâce à vous Lena, Grand-père Charly, Max, les familles D. et B., Madeleine et les enfants, Pierrot, Adam et Nadine, Steph, Amandine et sa sœur Charlotte et les autres retrouvent le sourire. Votre don peut changer leur vie. Pensez-y.