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Antisémitisme

Le prisme de la haine

Ce dimanche 13 juillet, se tenait une commémoration en hommage aux 3 adolescents assassinés en Israël à la synagogue de la rue de Roquette à Paris, dans le 11ème.

Il se trouve qu’une manifestation avait lieu par ailleurs place de la Bastille en soutien aux populations de Gaza, comme dans plusieurs ville de France. Le rassemblement parisien a dégénéré et deux synagogues proches de la place, celle de la rue de la Roquette donc mais aussi celle de la rue des Tournelles ont subi des attaques d’une violence inouïe, aux slogans antisémites tels “Morts aux juifs” ou encore « Egorgez les juifs ».

Des groupes de pro-palestiniens ont tenté d’en découdre avec les fidèles de la synagogue, avec des battes de baseball et divers projectiles, dont les tables et les chaises des terrasses des cafés de la rue, vandalisées au passage.

Durant plus de 40 minutes, c’est une véritable scène d’émeute urbaine qui s’est déroulée dans la rue, avant que n’interviennent les forces de l’ordre.  Les membres de la communauté juive, protégés par le service de sécurité de la synagogue, ont du se retrancher à l’intérieur du bâtiment sous tension pendant plusieurs heures avec des consignes de sécurité fermes afin que soient évitées les attaques sur des personnes isolées dans les rue adjacentes au lieu de culte.

On dénombre pourtant 4 blessés, dont une grave, actuellement en hospitalisation, du côté du service d’ordre de la communauté juive. Plusieurs magasins juifs du boulevard Voltaire aurait été également caillassés.

Le calme était revenu à la tombée de la nuit. La synagogue reste toujours sous protection policière.

Quelques réactions notables ont été publiées dans la soirée  :

Dans un communiqué, le Premier ministre a  «condamné avec la plus grande fermeté les violences qui ont eu lieu en fin d’après-midi aux abords des (NDLR : deux) synagogues». Anne Hidalgo a pour sa part dénoncé  «fermement ces actions qui ont visé des lieux de culte» et en appelant «au calme face aux tensions constatées depuis plusieurs jours au Proche-Orient». L’UEJF (Union des Etudiants Juifs de France) s’est dite « horrifiée par la violence des actes antisémites constatés ces derniers jours en France issus de la transposition du conflit au Proche-Orient ». L’association SOS Racisme pointe “la responsabilité des organisateurs des manifestations en soutien aux populations de Gaza qui sont pour certains prétexte à des propos et actes antisémites dont on s’étonne qu’ils ne soient ni condamnés ni combattus”.