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Antisémitisme

Barbès, Sarcelles : violentes manifestations antisémites

Jets de projectiles sur les forces de l’ordre, véhicules incendiés, magasins pillés… Les mêmes scènes dramatiques de violences urbaines observées dans le quartier de Barbès samedi dernier à Paris se sont reproduites hier à Sarcelles, encore plus violentes. Au départ le même prétexte, une manifestation de soutien aux Palestiniens de Gaza interdite par les autorités qui dégénère très rapidement en émeutes contre des symboles juifs, commerces et synagogues, ainsi que contre les forces de l’ordre qui ont enregistré à chaque fois plusieurs blessés dans leurs rangs.

La cité du Val-d’Oise a été le théâtre de ces échauffourées jusque tard dans la nuit de dimanche à lundi. Les casseurs s’en sont pris à une pharmacie, qui a entièrement brûlé, à plusieurs magasins, notamment une épicerie casher qui avait déjà été visée par un attentat en septembre 2012, ainsi qu’au mobilier urbain, aux poubelles et aux voitures, systématiquement incendiés. La principale synagogue de la ville, protégée par un cordon de CRS, était également gardée par des membres du SPCJ et de différents mouvements. Si aucun affrontement n’est à déplorer, les policiers et gendarmes ont fait usage de grenades lacrymogènes et de balles en caoutchouc pour disperser les émeutiers. Treize personnes ont été interpellées.

Quelques heures avant, Manuel Valls participait à la cérémonie commémorative de la Rafle du Vel’ d’Hiv, à Paris. Evoquant dans son discours les violences de la veille à Barbès, le Premier Ministre a affirmé que « ces débordements inacceptables justifient d’autant plus le choix qui a été fait » d’interdire de tels rassemblements. De son côté, le député UMP Xavier Bertrand appelle les « Républicains » à « réagir » à ces violences : « Il n’y a pas seulement ces scènes quasi insurrectionnelles à Sarcelles.  Il y a ce qui s’est passé pendant le week-end [Barbès], la semaine dernière [synagogue de la Roquette]. Nous devons tous, Républicains, réagir et savoir être solidaires parce que ceux qui font ça défient la France, défient la République ».