La commémoration de l’attentat de Pittsburg  |  Israël terre de tourisme !  |  Le monde change. L’Arche aussi. L’édito de Paule-Henriette Lévy  | 
France

Conseil national du FSJU

« Personne nous empêchera de vivre notre vie en France ! Personne nous empêchera d’avoir une vie juive organisée en France ! Personne ne nous empêchera d’aimer Israël ! » Ces propos ont été martelés par Ariel Goldmann face au Conseil National du FSJU qui se tenait le matin même de la manifestation géante à Paris et dans toutes les grandes villes de France. L’heure était à l’urgence. Et l’urgence, c’est de faire face à cette (re)montée de l’antisémitisme. Il ne s’agit pas d’une valeur boursière, mais d’un baromètre traduisant les inquiétudes latentes et réelles de la population. Que faire ? Comment le faire ?

Le rôle du FSJU dans cette crise ? Comme l’ont dit le  Président du FSJU et son directeur-général Patrick Chasquès, c’est d’abord celui de prendre en charge l’humain. Les deux ont planifié dans l’urgence l’aide financière attribuée aux familles. Cela, tandis que Gil Taieb et Arié Flak ont assisté en permanence les familles des quatre victimes de l’hypercasher : Yoav Hattab, Philippe Braham, Yohan Cohen et François-Michel Saada. Les quatre seront enterrés en Israël ce mardi.

Le Fonds Social s’engage aussi activement dans la mise à disposition d’une cellule de crise pour les écoles et à réfléchir à l’optimisation de moyens humains et financiers pour assurer la sécurité des établissements. Aux demandes qui seront formulées et reformulées lorsque des manques subsisteront.

Les responsables du SPCJ ont révélé les inquiétudes des institutions, ont fait le point sur la coopération avec les autorités et ont souligné la nécessité de comprendre et d’intégrerles principes de base de sécurité.

Régine Konckier rappela à la tribune la collecte mise en place au lendemain de l’attentat de Toulouse pour aider les familles vivant dans des quartiers difficiles et souffrant d’actes antisémites flagrants et répétés : jets de pierre, menaces ouvertes. Et l’ambition de décupler les efforts pour reprendre cette initiative aujourd’hui.

Conviés à l’Elysée, les dirigeants des institutions juives ont remercié le gouvernement pour sa détermination dans la lutte contre l’antisémitisme et son action rapide de cette semaine. Mais ils ont aussi exprimé leurs doutes et craintes sur la sécurité des juifs en France. Ariel Goldmann insistant auprès d’eux : « Donnez-nous des moyens de croire à nouveau en la République ! »