La commémoration de l’attentat de Pittsburg  |  Israël terre de tourisme !  |  Le monde change. L’Arche aussi. L’édito de Paule-Henriette Lévy  | 
Littérature

Retrouvailles sans gants

Marvel, oui ceux qui sont depuis 2000 derrière les films interdits aux plus de 10 ans d’âge mental surgavés de popcorns aux UV (sauf certains X-Men), s’adressaient encore dans les années 70 aux ados et adultes. Avec notamment une série complètement déjantée : What if ? Et si on reprenait un moment important dans la vie d’un personnage pour le faire partir dans un tout autre sens ?
Si certains textes présentés comme sacrés sont intouchables pour les religions et certaines écoles de pensée philosophique, la collection Remake (de la maison Belfond) revient avec audace non pas nous présenter son interprétation d’une vérité mais développer une dialectique entre fiction et fiction. Les contes dits pour enfants et souvent inspirés de moments macabres par leurs auteurs poltergeistiens, sont tutoyés par onze écrivains contemporains. Perrault en fait les frais avec l’armée des 11 savants qui cuisinent sans imiter.
Le what if de la collection Remake est un vrai satori, ou en langage kerouacien un coup de pied dans les yeux. En particulier le texte de Nathalie Azoulai, finaliste du dernier Goncourt et auteure de Titus n’aimait pas Bérénice (P.O.L). Elle fait renaitre Cendrillon de son ventre. De ce qu’elle pourrait cacher sous les habits de la culture et du désir. Sur ces choix qui ne devraient peut-être pas en être entre les êtres à aimer sans gants. Mais vous en dire plus ouvrirait tant de débats qui se tiennent mieux entre vos mains et quelques pages le long de ces onze voyages.

Les contes de Perrault, réinterprétés par onze auteurs. Editions Belfond.