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Antisémitisme

Le Musée d’art et d’histoire du judaïsme organise un congrès sur l’antisémitisme

Le Musée d’art et d’histoire du judaïsme organise du 10 au 12 mars 2016, un colloque dédié à l’histoire de l’antisémitisme en France, afin de mettre en perspective les nouvelles manifestations antijuives dans la France du XXIème siècle. De nombreux spécialistes ont fait le déplacement pour décrypter des thèmes aussi cruciaux que l’affaire Dreyfus, l’extrême droite face à l’antisémitisme ou encore les incidences du conflit israélo-palestinien sur son renouveau.

Dans un contexte actuel difficile pour la communauté juive française, le Musée d’art et d’histoire du judaïsme (mahJ) organise un congrès du 10 au 12 mars en partenariat avec Akadem et France Culture, sur ce que Pierre-André Taguieff appelle « la judéophobie ». Le but ? Remettre dans une perspective historique et sociologique, le renouveau de la haine antijuive.

Sous la direction de Dominique Schnapper, de nombreux axes de réflexion sont développés. L’antisémitisme d’extrême gauche, d’extrême droite, l’affaire Dreyfus mais aussi et la figure d’Edouard Drumont sont autant de thèmes abordés par les intervenants durant trois jours. De Vincent Duclerc, à Philippe Oriol en passant par Marc de Launay, Jean-Yves Camus, ou encore, Perrine Simon-Nahum, chacun des spécialistes propose une intervention circonscrite à son degré d’expertise, afin d’analyser à la fois la spécificité et l’évolution de cette forme de discrimination, entre le XIXème et le XXIème siècle.

Pour ouvrir le cycle de conférences, madame Schnapper tient à souligner quelques points de méthodes, à ce que soit différencié l’antisémitisme chrétien de l’antisémitisme profane. Le premier étant la résultante de l’hostilité de l’église catholique pour le « peuple déicide », jugé responsable de la mort du christ, tandis que le second, moderne, trouve ses bases dans des interprétations scientifiques. « Du bon usage du passé appliqué au présent » résume la maîtresse de la cérémonie.

Formule qui annonce l’ambition de ce colloque : se replonger dans l’histoire nationale, pour réaffirmer que l’antisémitisme s’impose comme l’un des défis majeurs de l’époque.