Son dernier clip, « Running away » issu du nouvel album « 7 », nous interroge sur la perte, la solitude et ce besoin d’exprimer ce que nous avons dans nos tripes. Ce qui à certains moments nous rapproche ou nous éloigne d’autrui, de notre condition et de celles que certains veulent nous imposer.
La particularité de Shirel se manifeste une fois de plus dans cette manière de saisir le moment, de planter ses pieds dans une terre et de (re)commencer sa route. Ou plutôt non, car comme dit le poète Jim Haynes, on ne revient jamais, on va à nouveau. On tutoie les éléments d’un décor qui peuvent donner l’illusion d’être familier mais le temps a pris ses marques sur lui aussi.
Ce clip très réussi, réalisé par Nir Shraiber, Tal Alkalay et Ofir Moradov, est porté par la puissante voix de Shirel, plus grave et déterminée, tandis que les corps des danseuses Claudine Crosta et Inbar Walter affolent les projecteurs, avant de reprendre leurs caresses et chuchotements. S’agit-il de souvenirs, d’attentes, d’actes manqués ? Peut-être de cette course dans laquelle nous sommes tous et qui nous incline à rendre hommage aux différents lions qui trônent devant les maisons au lieu de pousser un cri, un chant, et de retrouver l’être à l’instant.
