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Salle comble au Palais des Congrès pour la soirée des 20 ans de la Tsédaka

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La 20e édition avait pour but de ne pas être la soirée d’un parrain, voir deux, mais celle d’une grande partie de ceux qui accompagnent la Campagne nationale pour la Tsédaka depuis ses débuts. Qui sera le parrain de la 21e ? Une seule certitude : il ne s’agira pas d’un joueur de tennis. Comment imaginer une personne habituée à imposer un garde à vous aux mouches sur un central de Roland Garros accepter le joyeux balagan qui marqua cette soirée avec les longues promenades de certains spectateurs dans les allées ?

3 970 personnes remplirent le Palais des Congrès dès le début de la soirée, animée par Sandrine Sebbane et présidée par Soly Lévy. Le message universaliste de la Tsédaka n’en est pas qu’un. Il est une réalité pour ceux que les associations accompagnent, pour ceux qui y travaillent et pour ceux qui contribuent également à la collecte. Sans oublier les artistes comme la comédie musicale de « Sister act » qui ouvrit la soirée.

Il faut toutefois admettre que la moitié des sièges furent désertés après vingt minutes, dès qu’Alexandre Arcady présenta son petit frère : Patrick Bruel. Des armées de jeunes brandissant leurs portables à défaut de briquets, accompagnèrent le chanteur en se pressant devant la scène. Puis ce fut le tour de la Rose et des frères Nacash qui interprétèrent le plus célèbre « Imagine » depuis John Lennon. Dans un duo comique, Pascal Elbé et Bernard Sabbah évoquèrent les Marx Brothers, ce qui encouragea Cyril Hanouna à accompagner les Nacash avec ses célèbres pas de danse à la Groucho. Arrêtant l’armée d’Iphone à temps, Hanouna improvisa un sketch en s’emparant de cette extension de la main d’une demoiselle, répondant au téléphone devant le public lorsqu’une amie téléphona.

Nous ne sommes plus à l’époque des Carpentier et de leurs décors télévisuels délirants, où Jo Dassin et Jeane Manson chantaient en duo. Ce soir-là ce fut Shirel qui enrichit la salle de ses décors et références 50’s, interprétant pour la première fois deux titres de son nouvel album Old things, dont un consacré à sa mère. Et c’est avec beaucoup d’émotion qu’elle parla ensuite de ces gens qu’elle rencontra en tant que marraine et qui lui apportèrent tant. Le public retrouva un autre habitué de ces soirées, le frère caché de Jake et Elwood Blues, à savoir Gilbert Montagné. Quelques notes et une déferlante de feeling envahirent le Palais des Congrès.

Certes, il était important de communier dans la fête mais surtout de rappeler les problèmes encourus par les gens dans la détresse et les solutions que les fonds versés à la Campagne permettent de concrétiser. Soly Lévy présenta un film sur cette réalité et certains chiffres : 36 millions d’euros récoltés pour 200 000 situations aidées. Le grand rabbin Messas, Alex Moïse et quelques autres disparus qui apportèrent beaucoup de leur personne à la Tsédaka furent également évoqués.

« Donner » est le mot logique qui vient à l’esprit et au contact d’une guitare avec la voix d’Enrico Macias. L’artiste entama également une série de duos avant de laisser à d’autres invités surprises comme l’animateur Frédéric Zeitoun et Franck Dubosc qui rappela que contrairement à la plupart des artistes il n’était pas… chanteur, avant de présenter un nouveau sketch sur la paternité et la rencontre des cultures. Rappel important, surtout lorsqu’un autre poids lourd de la chanson vous succède : Michel Jonasz. Avec deux tubes que tout le monde connaît et dont l’interprétation prolongée dura 20 minutes.

Le temps fila entre les pas d’un Michel Boujenah très décontracté et qui montra avec le talent d’un Robin Williams à l’Actors studio comment les histoires et blagues s’emparent de votre imagination avec un simple objet. Boujenah balaya les restes d’un bouquet de fleurs pendant 20 minutes et se vengea sur les promeneurs des allées à coups de moqueries familières. Le 20 étant un chiffre important cette soirée, il marqua aussi le nombre d’années de carrière du chanteur qui conclut la soirée, Dany Brillant et le nombre de fans qui l’empêchèrent de rejoindre les coulisses en envahissant la scène.