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France

Roger Cukierman a rencontré François Hollande

Jeudi 18 juillet, Roger Cukierman rencontrait François Hollande à l’Elysée. Cet entretien avec le chef de l’Etat, le premier depuis son élection en mai dernier, a été l’occasion pour  le président du CRIF d’alerter sur la montée de l’antisémitisme en France. « Je constate souvent que l’antisémitisme est la conséquence d’une attitude de haine de l’autre », a-t-il dit, ajoutant que « face à l’accroissement du nombre et de la gravité des actes antisémites, nous sommes dans une situation où les valeurs de la République doivent être défendues. »

Pour cela Roger, Cukerman a suggéré qu’il fallait un « antidote » contre ce « poison », et cet antidote serait de faire de la lutte contre l’antisémitisme « une cause nationale ». Des propos entendus par le président de la République qui a été particulièrement attentif au constat dressé par le CRIF et aux solutions qu’il préconise, d’autant que pour illustrer son discours, Roger Cukierman a cité le cas Kristian Vikernes, ce néo-nazi d’origine norvégienne arrêté la semaine dernière dans le cadre d’une enquête diligentée par le parquet de Paris face aux soupçons d’actions terroristes que cet homme de quarante ans était supposé planifier.

Pourquoi cet exemple ? Parce que Vikernes a été interpellé chez lui, dans une région où, selon R. Cukerman, « il n’y avait probablement aucun juif dans un rayon de cinquante kilomètres et où, malgré tout, dans toutes ses déclarations écrites, il prônait la mort des juifs ». Un autre élément aura sans aucun doute éveillé l’attention du chef de l’Etat puisque cette région n’est autre que la Corrèze, un département qui lui est cher.