L’ancien député UDF et adjoint au maire de Paris s’est éteint samedi 27 septembre, à Paris, des suites d’une longue maladie. Il avait 74 ans.
Journaliste de profession, il dirigea le quotidien France Soir dans les années 1980, Jean-Pierre Pierre-Bloch fut toujours proche de la vie politique à laquelle il participa très jeune. Membre de la SFIO, l’ancêtre du Parti Socialiste, il fut élu député entre 1978 et 1981 puis quelques mois en 1993. Mais c’est surtout sa fonction d’adjoint au maire de la capitale qui fut la plus longue, de 1983 à 2001, auprès de Jacques Chirac puis de Jean Tiberi. Grand défenseur des Droits de l’homme, il n’a eu de cesse de combattre les idées d’extrême droite en général et celles de Jean-Marie Le Pen en particulier, jusqu’à écrire en 1987, dans la revue Notre 18e, un article intitulé « Le Pen nazi, raciste antisémite – par haine des juifs, il nie l’évidence« . Une prise de position qui lui valut une condamnation pour diffamation.
Jean-Pierre Pierre-Bloch a été inhumé au cimetière Montparnasse, à Paris, aux côtés de son père, Jean Pierre-Bloch, Compagnon de la Libération, ministre du Général De Gaulle et président de la LICRA, et de sa mère, Gabrielle Pierre-Bloch, commandeur de la Légion d’Honneur à titre militaire. De nombreuses personnalités du monde du spectacle étaient présentes, dont son filleul David Halliday, mais aussi beaucoup de responsables politiques venus lui rendre un dernier hommage. Outre Gilles Bernheim, l’ancien Grand Rabbin de France, Patrick Balkany, Alain Madelin, Daniel Vaillant, son adversaire dans le XVIIIe arrondissement de Paris lors des législatives de 1993, ainsi qu’Hervé Morin et Jean-Louis Debré se trouvaient parmi la foule d’anonymes.