Le 22 octobre dernier, le président du Consistoire alertait François Hollande au sujet d’une résolution du Conseil de l’Europe qualifiant la circoncision rituelle de « violation de l’intégrité physique des enfants, selon les normes des droits de l’Homme ». Pour Joël Mergui, « après les attaques à répétition contre l’abattage rituel, un autre fondement du judaïsme était désormais directement visé. »
Le Président de la République a répondu à cette inquiétude dans une lettre ce vendredi 8 novembre dans laquelle il affirme que « la France a une position constante fondée sur le libre exercice des cultes qui est, avec la liberté de conscience, au cœur du principe de laïcité. » Le chef de l’Etat précise qu’ « Il n’est donc pas question de remettre en cause un geste symbolique du judaïsme – comme d’autres religions – dès lors que la circoncision est pratiquée dans le respect du cadre légal déjà existant en France, concernant notamment le consentement des deux parents et – le cas échéant – de l’enfant, leur responsabilité et celle du praticien ».
François Hollande tient aussi « à réaffirmer que la France récuse absolument l’assimilation faite entre l’excision de jeunes filles et la circoncision rituelle des garçons ». « Une mutilation inacceptable, insiste-t-il, lourde de conséquences physiques et psychiques pour les femmes qui en ont été victimes ne saurait être comparée avec une pratique rituelle répandue à travers le monde et parfois encouragée par le corps médical ».