Charles Aznavour connaît bien Israël, il y est venu chanter à plusieurs reprises dès 1948, juste après la création de l’Etat, dans un cabaret de Tel-Aviv. Samedi 23 novembre, c’est devant huit milles spectateurs que le chanteur s’est produit. Parmi la foule se trouvait un fan de toujours, de quelques mois son aîné, Shimon Peres, qui l’avait invité à déjeuner la veille.
Affirmant « ne pas vouloir donner de messages et ne jamais parler politique », Charles Aznavour a néanmoins déclaré « venir chanter pour la paix ». Lors d’une conférence de presse, il a regretté de ne pouvoir aller chanter cette fois-ci en territoire palestinien mais à 89 ans, il n’a pas dit qu’il ne reviendrait pas un jour pour cela. Il s’est par ailleurs dit « chagriné qu’Israël n’ait toujours pas reconnu le génocide arménien », « Je suppose que c’est pour des raisons politiques et ça me dépasse », a-t-il simplement commenté, faisant toutefois un lien entre Juifs et Arméniens : « deux peuples qui savent aimer la vie, sinon ils ne seraient plus là depuis longtemps ».