C’est l’histoire d’un type qui arrive à porter un bus d’une seule main, mais qui n’arrive pas à faire croire à son histoire auprès d’éditeurs potentiels. Superman, le héros le plus célèbre du monde a en effet été rejeté par de nombreuses maisons, dont celle du dessinateur et éditeur Will Eisner. En ces années 30, les pouvoirs dépassant les limites humaines semblaient impossibles à vendre au public. Les deux créateurs de Superman sont juifs, pourtant. Si les juifs contrôlent le monde et les autres planètes par l’intermédiaire de Superman et ses amis, l’histoire aurait dû trouver preneur bien avant.
Jimmy Bemon et Emilie Boudet présentent donc l’histoire Superman n’est pas juif (et moi un peu). Un récit autobiographique sur la jeunesse et le passage à l’âge adulte d’un petit gars comme les autres Clark Kent qui l’entourent. Jusqu’au jour où il apprend qu’il est juif et qu’il doit affronter les clichés philosémites et antisémites et surtout les questions qui le tourmentent à chaque étape de la vie. Cette bande dessinée nous ramène avec joie dans les années 80-90 et nous surprend page après page avec ses délicats retournements de situation.