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Antisémitisme

Inscriptions antisémites et homophobes au cœur de Toulouse

Les faits remonteraient à la nuit de samedi à dimanche et pour certains d’entre eux, de vendredi à samedi. Les cibles : l’Espace des diversités et de la laïcité, qui héberge en particulier un centre gay et lesbien, les locaux de campagne des candidats du Parti de gauche et du Front de gauche, le cinéma d’art et essai Utopia, l’entrée de l’université Toulouse 1 Capitole ainsi que le cimetière de Salonique. Tous sont situés à peu de distance les uns des autres, dans le centre ville, et partout des croix celtiques (emblème de l’ultra droite) ont été peintes, des inscriptions visant le CRIF, assimilant Juifs et homosexuels et incriminant également les francs-maçons ont été tracées.

Le maire PS de Toulouse, Pierre Cohen, s’est dit « profondément choqué » et a pressé la police « de faire la lumière le plus rapidement possible sur cette affaire » mais les investigations risquent cependant d’être compliquées puisque les victimes se sont empressées de faire disparaître les inscriptions. A l’instar de la mairie, le président de la Région Midi-Pyrénées, l’UNEF et tous les candidats aux municipales ont vigoureusement condamné ces actes, tel Jean-Luc Moudenc, candidat UMP, qui réclame la condamnation des auteurs et la nécessité de protéger les communautés visées.

L’association Arc-en-Ciel, qui défend les homosexuels, appelle dans un communiqué à manifester samedi 22 février « face aux risques désormais avérés de danger à l’ordre public », et demande l’interdiction des manifestations auxquelles appelle le collectif Jour de Colère les 5 et 6 avril prochain dans plusieurs villes de France.

Dans ce climat, et malgré ces condamnations unanimes, une vingtaine de personnes se réclamant des « quenelliers toulousains » se sont réunies dimanche après-midi pour une « quenelle party » sur la place du Capitole, en plein centre de la ville rose, pour se photographier en train de reproduire le geste popularisé par Dieudonné.