Soir après soir, des jeunes, beaucoup de jeunes, des femmes, des adultes, des personnes âgées, des dizaines de milliers de personnes sont rassemblées. Dans le silence. Dans le recueillement. Dans l’émotion.
Des gens sont accroupis autour de bougies minuscules et de bouquets de fleurs. Ils entretiennent la flamme dans dire un mot. On les voit tracer à la craie sur des pancartes: « Je suis Charlie ». On entend résonner la Marseillaise. On voit deux énormes crayons hissés au milieu de la place.
L’émotion ne faiblit pas. Pendant que la traque continue sur les routes et les villages de France, ici, place de la République, les larmes coulent sur les joues. Les passants se prennent spontanément la main. Il y a une tristesse. Des visages fermés. Une colère rentrée.
« C’était juste des dessinateurs, c’était juste des dessins » lâche cette adolescente, incrédule face à l’horreur.
« Vous ne nous faites pas peur, nous n’avons pas peur! » crie ce jeune homme.
Il y a une ferveur, il y a une révolte, et il y a le sentiment que rien ne sera plus comme avant.
Place de la République
Par La Rédaction | L'Arche | 09/01/2015 | 12h37