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Cinéma

Chelli

Chelli, un prénom qui peut signifier « c’est à moi ». C’est à moi ce petit bout de vie qu’est Gabby, ma sœur handicapée plus par le rejet de nos parents que par ses déficiences. Chelli (interprétée par la charismatique Liron Ben Shlush) est une jeune femme au milieu de sa vingtaine d’années qui tente de créer un équilibre pour celle qu’elle se sent obligé de mettre au centre de sa vie. Cette vie qui est à elle ne fait pas autorité dans les promesses de propriété qu’est la naissance. Chelli a tant à faire pour protéger et rassurer Gabby (jouée par Dana Ivgy qui nous éblouit depuis son rôle dans Mon Trésor) que la place pour les sentiments est volée au temps entre deux impasses, deux portes closes. Jusqu’à cette rencontre avec Zohar (Yaacov zada Daniel).

Des bonheurs, mais aussi des stupeurs et des erreurs insoupçonnables apparaissent alors et emmènent le film d’Asaf Korman loin, très loin dans cette réalité brute que nous montre si bien le cinéma israélien. Chelli est un de ces beaux films simples qu’on qualifiait de « film d’auteur » en France et dont la maîtrise est indiscutable sous l’œil des réalisateurs israéliens qui depuis une quinzaine d’années n’ont peur d’aucune vérité sur leur société. La vague n’est plus tout à fait neuve mais elle est encore bien là.

Chelli d’Asaf Korman. Sortie prévue le 4 mars.