En 1996, lors d’élections législatives, les Israéliens s’étaient couchés avec Shimon Pérès et réveillés avec Benyamine Netanyahou. Cette fois-ci, ils se sont endormis sur des sondages sorties des urnes qui donnaient une égalité absolue entre le premier Ministre sortant et le leader de l’ « Union sioniste » Ytzhak Hertzog. A l’arrivée, il s’avère que M.Netanyahou dispose d’une bonne avance sur son adversaire (5 sièges de plus) et devrait par conséquent être appelé par le Président Rivline pour former la prochaine coalition gouvernementale.
Les enseignements du scrutin ? D’abord une percée des deux grands partis qui disposent l’un et l’autre de plus de sièges, aux dépens de « Habayit Hayehudi » de Naftali Benett qui voit son électorat s’effriter ou du parti de M.Lieberman qui aura du mal à réclamer un poste ministériel aussi important que celui qu’il avait.
La poussée du parti arabe qui a été pour la première fois dans l’histoire politique d’Israël uni et qui s’est retrouvé en troisième position. Reste à savoir s’il aura les moyens de peser sur les tractations coalitionnaires, s’il saura sauvegarder son unité dans l’hémicycle ou si les tiraillements entre tendances très opposées ne vont pas avoir le dessus.
Netanyahou est le grand vainqueur de l’élection, mais il n’est pas sûr qu’il ait les mains plus libres, dans un gouvernement où les pressions des uns et des autres ne vont pas manquer. Le premier Ministre sortant avait dissous parce qu’il estimait ne pas pouvoir poursuivre sa mission alors qu’il était en butte à des demandes pressantes de ses partenaires de la coalition. Il n’est pas sur que dans la nouvelle configuration, il ait les mains plus libres.