Il n’y a pas d’autre mot pour dire le sentiment qui nous habite à l’annonce de la stèle en mémoire d’Ilan Halimi, posée à Bagneux, ville de son calvaire, et retrouvée ce dimanche 3 mai 2015 brisée, dégradée, vandalisée. « Ilan Halimi, victime de la barbarie, de l’antisémitisme et du racisme » pouvait-on lire sur la stèle, posée au pied d’un chêne à son nom.
Pourquoi n’avez-vous pas voulu enterrer votre fils en France ? Pourquoi avez-vous décidé de retirer son corps du cimetière de Bagneux pour l’enterrer en Israël ? a-t-on demandé à Ruth Halimi. Elle répondait – et ce propos a été repris dans son livre et dans le film d’Alexandre Arcady « 24 heures » – : « Je ne voulais pas que les bourreaux puissent cracher sur sa tombe ».
Il s’est trouvé ce dimanche des êtres abjects, des suiveurs du « gang des barbares » pour oser briser la plaque d’hommage à ce jeune homme, victime de la haine antisémite. Et on éprouve un sentiment de honte, d’écœurement, dé révolte.