La commémoration de l’attentat de Pittsburg  |  Israël terre de tourisme !  |  Le monde change. L’Arche aussi. L’édito de Paule-Henriette Lévy  | 
High-tech

Réussites en partage

Nevatim, créé et dirigé par Jérémy Navon, encourage le développement de nombreux projets de jeunes entrepreneurs. La prochaine soirée Nevatim se déroulera le 20 mai à l’Espace Rachi-Guy de Rothschild. A cette occasion, nous avons rencontré Sarah Aizenman, co-fondatrice de Myphotoagency, qui accompagne cette initiative.

L’Arche : Pensez-vous que les jeunes ont plus de volonté entrepreneuriale aujourd’hui, cela malgré la crise ?

Sarah Aizenman : Pas spécialement non. Pas plus qu’avant en tous cas. Les entrepreneurs d’hier étaient des commerçants. Ceux d’aujourd’hui sont des start uppers mais la démarche est la même. Je crois que la fibre entreprenariale ne s’invente pas. Surtout lorsque l’on sait combien il est éprouvant de franchir les étapes de la création –et surtout de la stabilisation- d’entreprise. Après, c’est tellement stimulant et enrichissant que je n’échangerai ma place pour rien au monde. Une chose est sûre, c’est qu’avec beaucoup de volonté, de conviction et de détermination, on peut y arriver. Et il y a de la place pour tous ceux qui ont une bonne idée et la capacité d’exécution nécessaire à son déploiement.

Comment est né le concept Myphotoagency ?

Il y a un peu plus de deux ans, mon associé Dan Kleczewski et moi-même, avions fait le constat suivant : alors que nous faisions face à une explosion de la tendance photos, les photographes professionnels étaient les seuls à ne pas en profiter. Et comme pour n’importe quelle tendance, le phénomène est cyclique. Le grand public s’empare du sujet puis l’on revient aux fondamentaux en recherchant de vrais expertises métiers. C’est ce qu’il se passe actuellement avec la photo. Le selfie est à la mode, tout le monde passe son temps à instagramer ses moments de vie mais il n’en demeure pas moins que les gens sont de plus en plus nombreux à faire appel à de vrais photographes professionnels pour tous types de situations. Dans un cadre privé pour un shooting en famille, une séance photo de grossesse ou de bébé, un EVJF etc. Et dans un cadre professionnel pour un portrait, des packshots de produits, la couverture d’un événement etc.

C’est à cette demande que Myphotoagency a pour ambition de répondre. Nous sommes la première plate-forme de mise en relation entre des photographes professionnels répartis dans toute la France et tous types de clients –entreprises ou particuliers- souhaitant organiser un shooting photos. Nous avons aujourd’hui la plus grande communauté de photographes professionnels de France avec plus de 2 000 membres répartis aux quatre coins de l’hexagone.

Côté professionnel, nous collaborons régulièrement pour des entreprises comme Leroy Merlin, Spotify, Aufeminin.com, Center Parcs, la Caisse d’Epargne, Publicis mais aussi pour des PME et des start up qui ont compris que pour promouvoir leur services et leurs produits, elles ne pouvaient faire l’impasse sur des visuels de qualité.
Côté particuliers, nous avons créé le premier coffret cadeau « séance photo » qui est en vente à la Fnac. Il s’agit de La Shooting BOX qui permet de profiter d’un shooting photo en studio, à domicile ou en extérieur avec l’un de nos 200 photographes partenaires en France.

En résumé, si vous avez besoin d’un photographe, quels que soient la nature du shooting et votre budget, vous le trouverez sur Myphotoagency !

Estimez-vous que les investisseurs font confiance aux jeunes ?

60 millions d’euros ont été investis dans des start up en avril. Je pense que la réponse est oui ! Chez Myphotoagency, nous avons eu la chance de gagner la confiance de trois investisseurs privés alors que nous n’avions même pas créé notre site Internet. Il s’agit de Dominique Romano, Michael Benabou (co-fondateur de Vente-Privée.com) et Gilles Dyan (fondateur d’Opera Gallery). Ils ont aimé notre idée et ont cru en notre capacité à la défendre. Ca été décisif pour nous. Leur soutien nous a donné beaucoup d’énergie et de force.

Aujourd’hui, comme vous l’avez peut être lu dans Challenges qui nous a sélectionnés parmi les « 100 start up où investir », nous avons pour objectif de réaliser une nouvelle levée de fonds de 2 millions d’euros. Affaire à suivre.

Qu’apporte Nevatim aux jeunes qui désirent concrétiser des projets ?

Nevatim c’est très simple, c’est du génie. Comme toutes les bonnes idées, on se demande pourquoi cela n’exister pas avant. La première fois que Jérémy Navon, à l’initiative du projet, m’a demandé de participer, j’étais dubitative. Une fois sur place, j’ai compris. Se retrouver chaque mois avec 200 entrepreneurs qui partagent les mêmes envies et les mêmes angoisses que soi, ça n’a pas de prix. C’est un lieu d’échanges bienveillants. Tout le monde joue le jeu en essayant de s’entraider, de se conseiller, de s’apporter des bons plans.

Grâce à Nevatim, j’ai conclu un beau contrat avec une  grande société d’affichage pour qui nous réalisons plusieurs shootings par mois. Cela s’est réalisé en toute simplicité autour d’une tartine de houmous, avec l’un des participants qui travaille pour cette société, laquelle était à la recherche d’une solution pour ses besoins en images.
Je suis également en discussion avec une très belle start up que j’ai rencontré lors d’un événement Nevatim et qui a besoin d’organiser des shootings en France et en Europe.

Vous l’aurez compris, je suis de Nevatim et de l’état d’esprit que Jérémy a réussi à instaurer entre les membres de son réseau.

 

La prochaine soirée Nevatim se déroulera le 20 mai à 20h à l’Espace Rachi – Guy de Rothschild.

Pour tout renseignement : jeremy@nevatim.co