Lors d’une discussion avec Jim, un des derniers glorieux membres de la Beat Generation, il m’annonça qu’il partait lendemain en Inde. Curieux de cet enthousiasme répété pour ce pays, je lui ai demandé pourquoi il y retournait à peine un an après un long séjour dans ce pays. Il me répondit : « On ne retourne jamais, on va à nouveau ! »
Chaque voyage offre de nouvelles rencontres, de nouvelles saveurs, des sons qui se saluent et passent entre quelques perles de nostalgie, qui tanguent entre les remords et les regrets. Le voyage de la chanteuse Shirel n’est pas non plus un simple retour, malgré le titre de son album où figure une chanson du même nom.
Il semble être un rapprochement, de soi et des êtres qui nous manquent et qui ne se réunissent plus assez dans un monde qui va trop vite, où les distances sont plus courtes encore que le moment partagé, où nulle compréhension, nul confort n’est admis. Shirel est-elle française, américaine, israélienne ? Ou simplement quelques notes d’un phare pour nous signaler qu’il est temps de retrouver un peu d’humanité et de ne plus avoir peur des rencontres, avec autrui ou avec soi.
En attendant d’y répondre et peut-être au lieu, commencez par écouter la nouvelle version en anglais de Go back home