Ils s’appelaient Thomas, Véronique, Amine, Anna, Pierre, Halima. Ils ont été sauvagement assassinés vendredi soir parce qu’ils voulaient se retrouver entre amis pour boire un verre. Parce qu’ils aimaient le rock et étaient venus assister à un concert. Parce qu’ils aimaient la vie tout simplement.
Le Bataclan est situé boulevard Voltaire. Voltaire, ce philosophe qui a rédigé le « Traité sur la tolérance », ce livre qui s’est vendu à des milliers d’exemplaires après les tueries des 7 et 9 janvier 2015. Voltaire qui représente la France des Lumières face à l’obscurantisme. Simple coïncidence ou malheureux hasard?
Que tous ceux qui avaient refusé de respecter la minute de silence en janvier dernier parce qu’ils ne se sentaient pas solidaires des journalistes assassinés ne s’y trompent pas : les terroristes ne sont pas leurs hérauts ; ils se fichent des discriminations à l’embauche et autres faits vécus légitimement comme des injustices. D’ailleurs, ils ont tiré sans distinction de religion ou de couleur de peau ce vendredi soir. Ils auraient pu tirer sur ceux qui « n’étaient pas Charlie » aussi s’ils s’étaient trouvés « au mauvais endroit au mauvais moment ». Aujourd’hui, ceux-ci oseraient-ils proclamer « Je ne suis pas la France »?
Ceux qui seraient encore tentés de voir les assassins comme des héros devraient enfin se rendre compte que l’Etat islamique ne souhaite qu’une chose : recruter sur le sol français ses potentielles bombes humaines, sa « chair à canon ». Et bien sûr faire en sorte que les populations d’origine maghrébine soient ostracisées à force d’attentats car leur seul rêve, c’est de déclencher la guerre civile entre tous les Français.
Ils s’appelaient Thomas, Véronique, Amine, Anna, Pierre, Halima.
Ils étaient nos frères. Ils ont été assassinés parce qu’ils étaient tout simplement des Français vivant dans un pays libre. Tout simplement.