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Musique

David Bowie, from passion to passion

Lorsque Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo voyagent ensemble de verre en verre dans un Singe en hiver, Gabin fouille ses poches et sort un billet de train. Il le tend à Belmondo et lui demande de faire pareil. Celui-ci répond qu’il n’en a pas. Ce à quoi Gabin ajoute : « Tu as tort, il faut toujours avoir un billet. Au cas où… » Au cas où on a besoin de partir de gare en gare comme le groupe Kraftwerk à la recherche d’Iggy Pop et David Bowie.

Lorsque l’industrie de la musique commença dans les années 70 à simplifier cet art, enlevant des sons et le glaçant définitivement avec l’apparition des CD, Bowie explora, encore et encore. Non satisfait d’avoir offert un voyage pour Mars depuis un arrêt de bus londonien, il rencontra guitaristes et chanteurs, de Berlin à Harlem, des hauteurs de New York aux caves du Velvet. Bowie incarna un des plus beaux défis du monde de la culture face au repli, à l’obscurantisme, au nivellement par le bas : la curiosité sans cesse renouvelée. Il est parti écrire d’autres poèmes avec Lou Reed.