La danse réunit de plus en plus d’adeptes en France. Générations, styles, origines se retrouvent et s’élancent sur les scènes. Le premier salon consacré à la danse se déroulera les 13 et 14 février au Carreau du Temple à Paris. Rencontre avec son organisateur, Paul Vaudeville.
L’Arche : Le fait qu’il porte le nom d’une chanson de David Bowie, bien que cela ait été décidé avant sa mort, vous a-t-il encouragé à lui consacrer un hommage ?
Paul Vaudeville : J’aurai été ravi qu’on me propose un hommage chorégraphié à David Bowie et de mettre à disposition un espace. J’espère que la durée du salon sera aussi longue, fructueuse et créative que la carrière de David Bowie.
Est-ce le premier du genre ?
Oui je suis heureux d’être pionnier avec cette première édition du Salon de la Danse Let’s DANCE France qui me permet de contribuer à structurer les échanges et les rencontres. Nous souhaitons promouvoir la danse, la diversité culturelle. Il y aurait 3,4 millions de danseurs en France, ce qui en fait le plus grand marché en Europe. Il était donc indispensable pour nous de permettre aux visiteurs de ce salon d’accéder aux acteurs et activités les plus divers de la danse : écoles, institutions, studios, défilés, spectacles, entreprises… Il y aura également une grande soirée Saint-Valentin.
L’expression corporelle, la rencontre des corps, les valeurs de la danse sont elles encore plus importantes en cette époque de crispations ?
La danse est intrinsèquement liée au temps,à l’espace et au corps. Par conséquent pour danser la volonté de découverte et de rencontre du Soi est essentielle. La danse c’est le langage qui apprend l’écoute via la musique, le respect par la douleur du corps où le danseur se découvre malgré lui à la fois le Sado et le Maso dans le dépassement de ses limites.
Un danseur qui respecte et se respecte, c’est un danseur qui à pris conscience de sa fragilité face au temps et de l’égalité de ces congénère face à la mort. Le langage du corps est un langage universel où la découverte du soi est un cheminement qui inclus la diversité des religions et des origines. La danse c’est aussi l’histoire des pays et des cultures qui s’écrit dans les corps. La danse apprend l’humilité devant l’infini de l’espace.
C’est pourquoi il était important pour moi que dans le Salon Let’s DANCE on puisse découvrir la diversité des types de danse Ballet Classic Khmer, danse Oriental, Danse classic, Rock n roll, Flamenco, Zouk, Wacking…
Vous avez travaillé avec de grands noms de la danse, dont Maurice Béjart, pouvez-vous nous parler de cette expérience ?
Ma rencontre avec feu Maurice, fut une rencontre extrêmement riche temps personnelle que professionnelle. Ce que j’appréciais chez lui c’était son intelligence, sa simplicité, son exigence et sa foi dans le travail. Son travail chorégraphique inspiré par les différentes cultures religion et mythologies, montre plus que tout la nécessité de transmettre la diversité qui constitue l’humanité. Imaginez qu’il n’y ai qu’une seule danse qui soit la fusion de toutes les danses ce serai d’un ennui mortel. Le Salon rentre dans la ligne parfaite de cette transmission de la diversité des goûts et des cultures.