Auteur de vingt albums dont les compositions variées regroupent de nombreuses collaborations, il fut l’un des premiers Israéliens à séduire le domaine auprès duquel il possède désormais une renommée internationale : le jazz. Avec ses différentes origines, Israël possède une identité pluriculturelle l’amenant à se construire en puisant de toutes influences et de s’y façonner le style de vie, la musique et autres aspects culturels qu’il admire.
La spécificité de la musique d’Avishaï Cohen se caractérise par diverses influences dont le mélange méditerranéen européen transmis au travers du chant de l’espagnol, anglais, hébreu et Ladino (Langue romane d’origine espagnole, parlée par les descendants des juifs expulsés d’Espagne en 1942) (les séfarades). Avec plusieurs instruments (darbouka, oud, contrebasse, piano), les compositions de l’artiste modèlent librement jazz classique et musique traditionnelle juive pour donner naissance à ce nouveau genre dont Omer Avital fut le premier pionnier. La performance scénique de l’auteur est un outil de plus pour décrypter son œuvre, par le biais d’un visuel elle permet une meilleure perception de l’intensité musicale, de la gestuelle rythmique des musiciens et par d’éventuelles improvisations pouvant avoir lieu.
Sa formation musicale intègre différents établissements d’enseignement qui s’étendent depuis Israël aux États-Unis (New School de New York, Music and Arts Academy de Jérusalem). De par ses performances dans différents lieux de New York, il fait la connaissance de Chick Corea qui coproduit son premier album « Adama » (1998). En 2002, il crée le label d’enregistrement indépendant « Razdaz Recordz » sous lequel il fonde le « Avishaï Cohen Trio » lui permettant de s’associer et d’introduire de jeunes artistes auprès de la scène jazz dont le pianiste Nita Hershkovits. Le trio est premièrement composé de Mark Guiliana à la batterie, Shai Maestro au piano et Avishaï à la contrebasse puis se modifie perpétuellement avec le les changements d’artistes, instruments et compositions. Selon le compositeur, les relations qu’il entretient avec les musiciens de son groupe doivent être fusionnelles et lucratives, ils sont les interprètes de ses œuvres le guidant vers l’amélioration. Une fusion espérée pour ces prochains concerts parisiens.