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Cinéma

En clôture du Festival du cinéma israélien : Douces Paroles

Parmi une sélection riche et variée, le programme du festival de cette année nous propose plusieurs documentaires à couper le souffle (MR. GAGA, sur le chorégraphe de génie Ohad Naharin. IL ETAIT UNE FOIS UN ROI, sur la vie et l’oeuvre du dramaturge Nisim Aloni … ), des longs-métrages originaux et forts (AFTERTHOUGHT, lauréat du Festival de Haïfa, BABA JOON (Ophir du meilleur film et sélectionné aux Oscars, FIRE BIRDS, le troublant WHY HAST THOU FORSAKEN ME … ), et l’on retrouvera les séries qui cartonnent SHTISEL et FAUDA.

Egalement présent, DE DOUCES PAROLES, de Shemi Zarhin. Petit-coup de projecteur sur ce sixième long-métrage, tout plein de tendresse, d’émotion et d’humour. Cette histoire d’un amour avorté, car impossible à vivre, comme c’est souvent le cas, pour cause de pression familiale et autres interdits est conté avec subtilité, mystère et en retenue.
C’est un lourd secret qui est transmis en héritage à ces trois jeunes israéliens, deux garçons et une fille. Celui de feu leur mère. Tandis que l’un se réfugie dans le comfort inébranlable de sa propre famille et de son cadre religieux, cherchant par tous les moyens à éviter une éventuelle vérité qui remettrait en cause toutes ses croyances, l’autre, quant à elle, fuit l’engagement auprès de son homme, devant d’abord régler ses comptes avec la mère défunte qui, ayant emporté ses secrets outre-tombe, revient tout de même la narguer sous forme d’apparitions.
Le troisième gaillard est le plus vaillant, il a fait son coming-out depuis bien longtemps et la curiosité le ronge au point d’initier un voyage initiatique qui les conduira, espèrent-ils, à lever le voile sur cet amour qui n’aurai jamais quitté le coeur des amants concernés.
Il serait même question que ce père, justement interprêté par Sasson Gabai, envers qui ils portent, tous trois, un tas de reproches, ne soit leur véritable géniteur. Voilà encore de quoi chambouler tout ce qu’ils prenaient pour vrai.
Mais qui est cet autre homme, d’où vient-il, et pourquoi a-t-il tant compté pour leur mère, au point que l’entourage familial essaye coûte que coûte de dissimuler l’affaire.
La quête les emmènera non-seulement en France, mais dans le monde du souvenir, de l’Algérie, des non-dits et au plus près de leur mère …
Avec :  Rotem Zissman-Cohen, Roy Assaf, Sasson Gabay, Maurice Benichou, Florence Bloch, Jérémie Elfassy, Nora De Paz, Elisabeth Kedem…
A découvrir au Festival du Cinéma Israélien 29 mars au 5 avril 2016.

Sortie France prévue le 20 Avril.