Permettre aux enfants de poursuivre leurs études tout en étant à l’hôpital, telle est l’ambition de ce programme présenté par les photos de Shahar Azran. Rencontre avec trois des personnes qui portent ce projet : Osnat Levtzion-Korach (directrice de l’Hôpital Hadassah Mont Scopus), Sonia Gomes de Mesquita (responsable des programmes au Congrès juif mondial) et Masad Barhoum (directeur du Centre médical Galilée)
L’Arche : Quelle est la particularité du travail effectué dans ces hôpitaux ?
Osnat Levtzion-Korach : Les enfants qui sont intégrés dans ce programme viennent de tous horizons : Israéliens, Palestiniens, religieux, non religieux… Nous sommes fiers de partager cette réussite avec les autres nations. Cette idée que chaque hôpital abrite une école sous la tutelle du ministère de l’Education. Les enfants hospitalisés, qu’ils le soient pour peu ou beaucoup de temps, peuvent bénéficier de cette structure, poursuivant leurs études. Grace aux nouvelles technologies, l’élève reste aussi en lien avec les autres camarades de sa classe. L’élément social étant au moins aussi important que l’élément académique.
L’Arche : Combien d’enfants font partie de ce programme aujourd’hui ?
Sonia Gomes de Mesquita : Il y a 35 hôpitaux en Israël et 120000 enfants qui y passent du temps chaque année. Tout enfant qui est hopitalisé trois jours ou plus doit, selon la loi, poursuivre ses études dans le cadre de l’hôpital. Osnat a parlé de l’aspect technologique. Il est important d’ajouter que l’ORT et Kadima Mada permettent cet apport, mettant à niveau les outils hospitaliers.
L’Arche : Comment est né ce projet d’exposition ?
Sonia Gomes de Mesquita : Ce projet est né par la volonté du Congrès juif mondial de monter cette exposition au département des Droits de l’Homme des Nations Unies à Genève. A cette occasion, nous avons rencontré Madame Irina Bokova, directrice générale de l’Unesco. Elle manifesta l’idée de faire venir cette exposition au sein de l’Unesco. Et nous voici ! Le fait que nous présentions cette exposition, par le biais du CJM, à l’Unesco, permettant de montre Israël sous une autre lumière est d’une grande importance.
L’Arche : Israël accueille-t-il aussi des réfugiés syriens dans le cadre de ce programme ? Est-ce facile à mettre en place administrativement ?
Masad Barhoum : Nous avons traité plus d’un millier de blessés syriens. Plus d’un tiers sont des femmes et des enfants. Ces derniers participent aux cours en compagnie d’enfants israéliens et palestiniens. Ils ont des professeurs arabes permettant de suivre les cours dans cette langue. Cette décision de mon gouvernement. Israël d’engage ainsi à s’occuper de tous les enfants qui y vivent. Pas seulement les nationaux. Ceux qui viennent de l’étranger et requièrent leur aide aussi. Nous voulons, à travers cette exposition, montrer la vraie image d’Israël. Que juifs et arabes, enfants de toutes confessions ou sans, sont ensemble dans cette structure étonnante.