Longtemps, la curiosité était le moteur principal qui permettait de découvrir les arts israéliens. On se demandait comment le cinéma, la musique, la danse… s’habillaient dans cette région. Ce qu’ils pouvaient nous faire découvrir et comprendre au-delà d’un amateurisme sympathique. A l’intérieur même du pays, artistes ashkénazes et sépharades se regardaient parfois avec étonnement en fonction de la présence « folklorique » d’autrui.
Aujourd’hui, ou plutôt depuis une vingtaine d’années, on s’intéresse aux arts israéliens non pas parce qu’ils sont « folkloriques » mais parce qu’ils sont de qualité. On ne s’arrête pas sur la difficulté de prononcer un nom, le besoin d’identifier un habit. Le cinéma, la musique et la danse rejoignent ainsi la littérature et le théâtre dans sa renommée mondiale.
Il est vrai que la danse a particulièrement bénéficié de l’effet Bat Sheva, la célèbre école de danse. On a d’ailleurs pu voir dans nos salles le film Gag sur Ohad Naharin. Et cette passion se transmet de génération en génération. La preuve en est la venue de la troupe HaEla en juillet 2016. Se faisant un nom sur les scènes israéliennes, elle présenta un spectacle au palais présidentiel devant Shimon Pérès en 2013. Une tournée française est prévue pour cette troupe qui réunit chaque année des centaines de jeunes qui pratiquent de la danse classique, moderne, jazz…
Habituée aux tournées internationales (USA, Hongrie, Slovaquie…) HaEla, qui existe depuis 1982, participe à de nombreux festivals. Un spectacle sur le thème « Alice au pays des merveilles » a ainsi été créé pour cette tournée française. Les dates et lieux devraient être connus prochainement.