La 17e édition du festival « Regards sur le cinéma israélien » se déroule à Marseille du 15 au 21 juin. Rencontre avec son organisateur, Xavier Nataf.
L’Arche : La 17e édition de Regards sur le cinéma israélien ouvrira sur un important hommage à Ronit Elkabetz; est-ce important pour vous de lui rendre cet hommage ?
Xavier Nataf : Oh que oui ! Et à plus d’un titre. Tout d’abord, Ronit a accompagné toutes ces années le festival ; elle y est venue présenter régulièrement ses films avec la générosité dont elle était capable… je crois qu’elle avait un vrai coup de coeur pour l’atmosphère et la ville de Marseille. Ensuite, elle incarnait parfaitement le renouveau du cinéma israélien dont le festival est contemporain; un cinéma à la première personne du singulier, décomplexé et dans lesquels les femmes ont une place de choix.
Kolirin a fait lever la salle à Cannes en saluant sa mémoire. Son impact semble aller bien au-delà du cinéma israélien.
Je le pense. En particulier en France, où elle a beaucoup tourné avec les réalisateurs comme André Téchiné, Fanny Ardant ou Pascal Elbé. Et puis, beaucoup des films dans lesquelles Ronit a joué ont eu une renommée internationale, souvent couverts de prix, comme « Mon trésor », « La visite de la fanfare » ou « Prendre Femme ».
Quels autres films seront présentés au Festival ?
Outre la reprise des films en hommage à Ronit Elkabez, nous présenterons le nouveau film de Shemi Zahinn De douces paroles, dont une partie du film se passe d’ailleurs à Marseille ou Mr Gaga de Tomer Heymann par exemple. Une dizaine de films en tout, souvent en présence de leurs réalisateurs.
Y aura-t-il des premiers films de réalisateurs ?
Oui, c’est une des vocations de Regards sur le cinéma israélien que de faire découvrir de premières oeuvres. Se sera le cas cette année avec et wedding doll de Nitsan Guiladi et de Une semaine et un jour découvert cette semaine à Cannes, un magnifique film d’Asaph Polonsky.