La commémoration de l’attentat de Pittsburg  |  Israël terre de tourisme !  |  Le monde change. L’Arche aussi. L’édito de Paule-Henriette Lévy  | 
France

Le meurtre du prêtre

Les glas ont sonné dans de nombreuses églises de France. De nouveau la tristesse, de nouveau l’horreur, de nouveau l’effroi. Quelle lâcheté, quelle barbarie, quelle ignominie que de s’en prendre a un prêtre de 85 ans, à l’heure de la messe, au milieu de sa petite communauté dans cette église de Saint Etienne-du-Rouvray, en Normandie, de l’obliger à se courber et de lui trancher la gorge.

Il était 9h45, mardi matin, quand les deux terroristes du Daech (dont l’un était fiché « S » et porteur d’un bracelet) se sont introduits par la porte arrière de l’église, s’en sont pris a Jacques Hamel pendant son office, ont blessé un fidèle présent, qui se trouve dans un état critique au moment où nous écrivons ces lignes et ont pris en otages quatre autres personnes, dont deux sœurs. Une troisième sœur a pu quitter les lieux et a été en mesure d’avertir la police qui a mis fin au drame en neutralisant les deux assaillants.

On sort à peine de l’attentat de Nice et les taches de sang continuent de maculer le sol de la promenade des anglais. On se disait qu’après les fusillades et les tueries dans les grandes capitales, c’était la province qui était visée. Et voici que le terrorisme islamiste cible une petite ville près de Rouen, de 25000 habitants où tout le monde se connaît. Voici que pour la première fois en France, le jour ou se tiennent les JMJ de Cracovie, un prêtre est assassiné sauvagement, cruellement, froidement. Il n’y a pas de mots pour dire cette horreur. Les larmes montent aux yeux a la vue de ce beau visage de Jacques Hamel livre à ces deux salauds, sans défense.

A nos amis chrétiens, nous voulons dire notre détresse, notre solidarité, notre émotion, notre révolte. La mort de Jacques Hamel, homme de foi modeste d’une petite ville sans histoire, qui accompagnait les siens sur le chemin des naissances, des deuils et des vicissitudes de la vie, n’est qu’une des victimes dans une longue liste des martyrs du totalitarisme islamiste, mais sa mort nous touche profondément et on a envie de crier au ciel: jusqu’à quand ?