Fondé en 1950 par Pablo Casals dans une petite ville des Pyrénées qui l’avait accueilli en exil en 1939, le festival de Prades fêtera cet été sa 66e édition autour du thème « Un archet pour la paix ». Mais depuis vingt-cinq ans, le festival propose aussi un rendez-vous à Paris. Le temps de deux concerts, l’esprit fraternel de Prades flotte ainsi au théâtre des Champs-Elysées avec des musiciens venus de divers horizons réunis pour interpréter des œuvres de musique de chambre.
La première soirée aura lieu le lundi 19 mars avec Haydn, Brahms et Dvorak avec un sextuor à cordes. On pourra applaudir, entre autres, le grand pianiste israélien, Itamar Golan. Elève de Chaim Taub avec lequel il a travaillé la musique de chambre, Itamar Golan mène une carrière internationale aussi bien comme soliste, notamment à l’orchestre philharmonique d’Israël, que comme chambriste. Le 19 mars, il interprétera le célèbre Trio n°39 de Haydn avec son rondo à la hongroise très joyeux que précède un adagio déjà romantique. Itamar Golan jouera aussi le Quintette en fa mineur opus 34 de Brahms. Ce Quintette fit l’objet de nombreux remaniements par Brahms sur les conseils de son ami chef d’orchestre Hermann Levi. Un travail de plusieurs années bien récompensé. « Le quintette est beau au-delà de tout ce qu’on peut en dire […] un chef d’œuvre de la musique de chambre », écrivit le chef d’orchestre en entendant la version finale… Itamar Golan sera accompagné des altistes, violoncellistes et violonistes Vladimir Mendelssohn, Jérôme Pernoo, Mihaela Martin ainsi que Hartmut Rohde, Frans Helmerson et Kyoko Takezawa. Une très belle affiche à laquelle succéderont le quatuor Talich, Arto Noras et le directeur artistique du festival Michel Lethiec dans des pièces de Schubert et de Brahms le 13 avril.
Renseignements et réservations http://prades-festival-casals.com/prades-aux-champs-elysees-2018/ et http://www.theatrechampselysees.fr