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Cinéma

Les Palmes de Cannes 2018 !

On retiendra de la soirée de Cannes la prise de parole de l’actrice italienne Asia Argento, une des victimes de Weinstein. Elle a rappelé au début de la Cérémonie quelques règles de conduite aux hommes du cinéma en précisant que le producteur américain ne serait plus le bienvenu sur la Croisette.

Cette cérémonie d’une rare sobriété a offert une Palme d’Or spéciale au réalisateur franco-suisse Jean Luc Godard pour le livre d’image, pour avoir fait avancer le cinéma (…) qui cherche sans arrêt à définir et à redéfinir le cinéma” a indiqué la présidente du jury Cate Blanchett.

Le grand prix du jury a été décerné par Benicio del Toro à Blackkklansman le film de Spike Lee “ce film est ma vision du monde”. Le réalisateur américain dédie son film aux habitants de Brooklyn. On pourra découvrir en salle le 22 Aout ce polar anti-raciste inspiré par l’histoire vraie d’un policier afro-américain infiltré dans le Ku Klux Klan en 1978.

Le prix du jury a remis un prix au film Capharnaüm. C’est l’histoire d’un enfant qui attaque ses parents pour lui avoir donné la vie. Sa réalisatrice libanaise Nadine Labaki a lancé un appel “ l’enfance mal aimée est à la base du mal dans le monde”. Elle nous rappelle aussi les raisons qui la pousse à faire du cinéma “Le cinéma, c’est aussi montrer l’invisible. Réfléchir ensemble, ne plus rester aveugle dans ce capharnaüm qu’est devenu notre monde”.

Le prix d’interprétation féminine a été attribué à Samal Yeslyamova pour son rôle de réfugiée kirghize à Moscou. Elle va au bout de ses limites pour survrire dans Ayka réalisé par le russe Sergey Dvortsevoï.

Marcello Fonte remporte le prix d’interprétation masculine pour son rôle de toiletteur pour chien dans le film Dogman de l’italien Matteo Garrone.

Le prix de la mise en scène est attribué au cinéaste polonais Pawel Pawlikowski pour Cold War

 Le prix du scénario aequo ; Heureux comme Lazzaro d’Alice Rohrwacher et trois visages de Jafar Panahi et Nader Saeivar

Et enfin le jury du festival de Cannes 2018 a décerné la Palme d’or au réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda pour une affaire de famille. Il n’y avait pas eu de Palme pour le japon depuis “l’Anguille” d’Imamura en 1997. Le réalisateur a souligné ce soir “A chaque fois que je viens à  Cannes, je reçois beaucoup de courage. je ressens de l’espoir.

Les gens et les pays qui s’affrontent peuvent peut-être se rejoindre. Je vais donc accepter ce courage et cet espoir que j’ai réçu ce soir”.

Tout le palais se lève et rejoint le tapis rouge pour chanter “message in the bottle” avec Sting.