« Benyamin Netanyahu est sur la voie d’un cinquième mandat de Premier ministre israélien après le dépouillement de la presque totalité des votes aux législatives de mardi qui le montre nettement mieux placé pour former le prochain gouvernement », selon l’AFP.
Les projections établies par les médias à partir du comptage de 97% des bulletins créditent le parti de M. Netanyahu d’autant de sièges (35) que la liste Bleu-blanc (centre droit) de Benny Gantz. Mais elles anticipent autour de M. Netanyahu une majorité potentielle de droite de 65 mandats sur les 120 de la prochaine Knesset.
Dans une telle configuration, il semble hautement improbable que le président Reuven Rivlin confie dans les prochains jours à un autre que M. Netanyahu la tâche de former une coalition de gouvernement.
Quelque 6,3 millions d’électeurs étaient appelés à élire leurs 120 députés et à décider si « Bibi », poursuivrait son règne ou si l’heure du changement était venue avec Benny Gantz, entré en politique il y a moins de six mois, signe un retentissant succès.
« Je suis heureux, même si Gantz ne forme pas le prochain gouvernement c’est un résultat historique, une énorme victoire pour une formation aussi nouvelle », s’enthousiasmait à Tel-Aviv un de ses supporteurs, Shoushan Levi, 61 ans.
Au total, 67,9% des électeurs ont pris part au vote, contre 71,8% lors des précédentes élections législatives en 2015.
L’issue aura été incertaine jusqu’au bout, et environ deux heures avant l’échéance, MM. Netanyahu et Gantz battaient encore frénétiquement le rappel de leurs troupes.
L’historique Parti travailliste est crédité de 6 sièges et l’une de ses dirigeantes, Shelly Yachimovich, s’est dite « sous le choc ».
Quant à M. Netanyahu, si le président Rivlin le charge effectivement de former le gouvernement, il ravirait en juillet le record de longévité comme Premier ministre à l’historique David Ben Gourion.
Le professeur de sciences politiques M. Gideon s’attend à présent à quatre à six semaines de tractations tumultueuses entre M. Netanyahu et ses partenaires potentiels : « Il va y avoir beaucoup de bruit, les petits partis vont essayer de marchander, un ministère, des mesures politiques », prédit-il.
(Avec AFP)