Ilana Shoshan présente une nouvelle version de « Shira Bétzibour », « Chants d’Israël d’hier et d’aujourd’hui », accompagnée de ses musiciens Amnon Adiv et Francis Fima (guitares) et Philippe Draï (percussions).
Que faire du déracinement, de la nostalgie ? Comment gérer l’éloignement du pays qui nous a vu naître, grandir et nous épanouir ? Comment continuer sa vie loin de ses amis de toujours ? Ilana Shoshan a dû faire face à ces états d’âme quand, adolescente, elle quitte Israël et suit sa famille à Paris. Elle a trouvé des réponses dans la danse et le chant, auxquels elle s’adonne depuis toujours, dans sa famille, dans la psychologie et la psychothérapie, qu’elle a étudié et qu’elle pratique en libéral.
Née à Jérusalem, elle suit une scolarité dans des écoles laïques. Au lycée, Ilana fait partie d’une troupe de danse de jeunes, « Shaareï Yérouchalayim ».Arrivée à Paris, elle termine ses études secondaires à l’école de l’ambassade d’Israël et continue de cultiver sa passion pour la danse et le chant en rejoignant la troupe « Kol Aviv », connue pour sa prestation dans Rabbi Jacob. Pendant ses études de psychologie, elle donne des cours d’hébreu dans différents oulpanim parisiens et la formation continue, enseigne la danse et monte des chorégraphies et des spectacles avec des écoles, des maisons d’enfants, des mouvements de jeunesse, des centres culturels…
Tout en exerçant son activité de psychothérapeute, Ilana anime une émission musicale sur Radio Shalom puis sur RCJ, intitulée « Chants d’Israël d’hier et d’aujourd’hui ». Israël ne l’a jamais quittée ! C’est aussi la rencontre avec les différentes cultures en France qui l’a poussée à raconter Israël avec une autre voix. L’occasion pour nous de la rencontrer et de l’interroger sur sa passion et ces fameuses soirées chant.
L’Arche : Comment êtes-vous entrée en contact avec le CAC ?
Ilana Shoshan : J’ai chanté plusieurs fois sur la scène de l’espace Rachi, dans des soirées et spectacles avec Radio Shalom, RCJ et le CAC. La dernière belle soirée : lecture et chant du Cantique des Cantiques avec Raphaël Enthoven, Leili Anvar et Renaud Garcia-Fons (contrebasse).
Comment préparez-vous ces soirées de chant ?
Je répète avec les musiciens et je prépare un diaporama avec les paroles en hébreu et en phonétique pour que le public puisse chanter avec moi et très fort j’espère. Pendant les premières années, j’avais la chance d’être accompagnée par Ezra Bouskela, l’ex-chef d’orchestre de Kol-Aviv et autres musiciens… Puis Ezra est parti vivre en Provence. J’ai alors partagé la scène avec mon grand ami et chanteur Robert Revis qui nous a quittés si jeune en 2008. Son décès a marqué l’arrêt de mes soirées pendant quelques temps.
Comment avez-vous rencontré Amnon Adiv, Francis Fima et Philippe Draî ?
Lorsque j’étais étudiante et professeur de danse à l’école diplomatique de l’ambassade d’Israël, j’y ai rencotnré Amnon Adiv qui était professeur de musique. Avec nos élèves nous avons monté des spectacles « Chants et danses d’Israël », pour les cérémonies de Yom Hazikaron, Yom Haatzmaoute de l’ambassade… et autres fêtes. Amnon, de retour en France depuis quelques années, m’accompagne dans les soirées Shira Betzibour. J’ai rencontré Francis Fima lors d’une préparation d’une émission pour Yom Haatzmaoute en 2007 dans son studio d’enregistrement à Paris. Francis m’a présenté Philippe Draï qui nous a rejoints récemment, pour très longtemps j’espère.
Qui sont tes chanteurs et chanteuses israéliens préférés ?
Shlom Artzi, Miri Missika, Idan Raichel…. Pour moi, chanter, c’est d’abord l’envie de raconter Israël autrement, de partager l’émotion que réveillent ces chansons qui racontent son histoire, ses états d’âme, qui parlent aussi des saisons de l’amour et de l’espoir de paix bien sûr. Des chansons que me chantaient mes parents et qui m’accompagnent depuis toujours.