Au festival de Deauville, l’autre semaine, un film a fait fondre le public grâce à l’interprétation magistrale d’Al Pacino en chanteur vieillissant prêt à tout pour une seconde chance. Un feel-good movie intelligent et drôle.
A 75 ans, Danny Collins aurait pu continuer longtemps comme cela : les refrains devant un public de vieilles dames ravies, les rails de cocaïne, les voitures de minet, les aventures avec des gamines qui pourraient être ses petites filles et zéro chanson nouvelle écrite en trente ans .
Oui mais voilà, pour son anniversaire, son manager lui remet une lettre signée de John Lennon quarante ans auparavant qui ne lui était jamais parvenue . Le grand John lui recommande d ‘écouter son cœur et de ne pas choisir la gloire au détriment de l’art Et le papy cool de quitter derechef sa petite amie infidèle, d’emménager dans un hôtel du New Jersey et d’essayer d’écrire, enfin, de nouvelles chansons moins gnan-gnan. Autre but de l’aventure : se réconcilier avec le fils qu’il a délaissé toute sa vie . Mais la route de la rédemption est longue et chargée d’embûches : Al Pacino en rock- star affaiblie n’a pas été aussi bon depuis longtemps et sa recherche de l’amour sous toutes ses formes est touchante à souhait .Vertige de la vieillesse, solitude au sommet, amour retrouvé et liens familiaux distendus forment les principaux thèmes de ce film à l’écriture solide et aux autres rôles formidables réalisé par Dan Fogelman, le scénariste de Raiponce. Une mention spéciale pour Annette Bening, que l’on retrouve avec plaisir en manager d’hôtel sérieuse tentée par le rock n’ roll. On rit, on essuie une larme et on sort de là ragaillardi.
Sortie non encore programmée en France