A l’occasion de la 36ème édition du Salon du Livre qui se déroule à Porte de Versailles, la littérature étrangère s’expose et les belles-lettres israéliennes ne font pas exception. L’Arche magazine s’est rendu à la rencontre du stand tenu par le ministères des Affaires étrangères israélien.
Comme chaque année, le Salon du Livre (rebaptisé « Livre Paris »), propose de nombreux stands spécialisés dans la littérature étrangère. Des éditeurs et auteurs peuvent aller au-devant du lectorat pour faire découvrir des nouveautés, rappeler les classiques et organiser des rencontres avec les écrivains. Et comme chaque année depuis quinze ans, Edna Degon, traductrice israélienne venue vivre à Paris « par les aléas de la vie », tient le stand financé par le ministère des affaires étrangères israélien. « Ce n’est pas de la littérature communautaire que nous proposons. Beaucoup de gens confondent la littérature juive et israélienne, mais nombre de ces livres ne sont pas écrits par des juifs. Par exemple Sayed Kashua est très populaire en Israël » explique-t-elle.
Selon elle La littérature israélienne est de plus en plus plébiscitée par le lectorat français. « Il y a quinze ans, il y avait un minuscule stand tenu par une représentante de la littérature israélienne et une attachée culturelle mais il n’y avait aucun livre. Je lui ai proposé une collaboration avec des agents littéraires israéliens et la commande chez des librairies de livres traduits en français. Le fait est que, au fur et à mesure des années, nous faisons de plus en plus de ventes » se réjouit-t-elle.
2008 fut d’ailleurs l’année de la consécration de la littérature israélienne par la France : « A l’ occasion des 60 ans de l’Etat, Israël était le pays mis à l’honneur par le salon, raconte-t-elle. Nous avions vendu plus de 25.000 livres israéliens !» raconte Madame Degon. Quel auteur rencontre le plus de succès selon elle ? Grossman ! « Je raconte des gens ici qui habitent en province, qui ne connaissent pas du tout Israël, mais qui ont lu Grossmann, notamment parce que son œuvre a eu beaucoup d’échos dans les médias. » En effet, l’auteur rencontre un certain succès en France et a été récompensé par le prix de Prix Médicis étranger pour « Une femme fuyant l’annonce », en 2011.
Aucun débordement n’a jamais été enregistré sur ce stand. Preuve sans doute que la littérature est toujours fédératrice.
Auteurs invités : Samedi : Yirmi Pinkus (13h30-14h30) ; Discussion : “Le dessin peut-il réveiller les citoyens?” avec Rutu Modan, Pascal Ory, Hamid Seuleiman et Olivier Ranson
Dimanche : Rutu Modan (16h-17h)
Salon du livre : du jeudi 17 au dimanche 20 mars
Stand C62