Les monuments de nombreux pays à travers le monde s’illuminent en hommage aux 22 victimes de l’attentat de Manchester. Parmi eux de nombreux enfants, une cible clairement identifiée par le terroriste en commettant son crime lors du concert de la chanteuse pop Ariana Grande. Certes, ce n’est pas la première fois que des terroristes s’en prennent à des enfants sur le sol européen, comme se souviennent les rares marcheurs qui protestèrent après l’attentat de Toulouse.
L’acteur Roger Moore est décédé hier mais, bien entendu, il cède sa place sur les couvertures aux visages de ces enfants assassinés. En particulier celui de Saffi Rose Roussos, 8 ans. Les témoignages sur cette enfant parlent de sa douceur, de son enthousiasme, de sa générosité. Elle était présente à ce concert avec sa soeur et sa mère, lesquelles sont encore à l’hôpital. Les journaux racontent aussi le courage d’une autre victime, Kelly Brewster, 32 ans, qui serra sa nièce dans ses bras afin de la protéger de l’explosion.
La France, par la voix du président Macron et son gouvernement, a bien entendu condamné l’attentat et apporté son soutien aux Britanniques. Theresa May promet une réaction ferme et son ministre de l’Intérieur craint la présence, selon des sources de renseignement, d’autres terroristes prêts à commettre des attentats très prochainement. Car c’est justement dans ce domaine, le renseignement, que les Européens semblent motivés à investir beaucoup plus de moyens.
Comme l’a rappelé l’ancien Premier ministre Manuel Valls interrogé à Télé Matin, si le rôle de l’armée, de la police et des citoyens est déterminant, « ce sont les services de renseignement qui représentent notre principale force ». S’il est impossible de savoir si cette prise de conscience mondiale ne s’arrêtera pas à l’illumination d’illustres bâtiments, la presse semble enfin privilégier la mémoire des victimes à celle des terroristes.