Le 24 avril 1915 débutait le premier génocide du XXème siècle, celui des Arméniens d’Anatolie et d’Arménie occidentale par le gouvernement des « Jeunes Turcs » de l’Empire Ottoman. Près d’1,5 millions de personnes seront assassinées. 104 ans après la première rafle de plusieurs centaines d’intellectuels et notables arméniens, prélude à l’extermination d’un million et demi d’hommes, de femmes et d’enfants, une cérémonie officielle de commémoration s’est tenue ce jour Place du Canada à Paris, en présence l’Ambassadrice d’Arménie en France, du Premier ministre Edouard Philippe, de la Maire de Paris, Anne Hidalgo, et des associations dont le CCAF, Conseil de Coordination des Associations arméniennes de France.
Pour la première fois dans l’histoire, la France a commémoré officiellement le génocide des arméniens, ce 24 avril 2019. Cette «journée nationale» était une promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
En Arménie, le président arménien Armen Sarkissian, le Premier ministre Nikol Pachinian et le chef de l’Eglise apostolique arménienne, parmi d’autres responsables, ont assisté à une cérémonie pour la 104e commémoration du génocide au mémorial de Tsitsernakaberd.
Près d’1,5 million d’Arméniens ont été tués de manière systématique par les troupes de l’Empire ottoman pendant la Première Guerre mondiale. Le 24 avril 1915 correspond historiquement à la rafle de plus de 600 intellectuels et notables arméniens à Constantinople (Istanbul) marquant le déclenchement du génocide de la population arménienne ordonnée par le ministre de l’intérieur Talaat Pacha du gouvernement Jeunes-Turcs.
La date du 24 avril est déjà désignée comme journée de commémoration du génocide arménien à travers le monde par la diaspora arménienne et en Arménie, où le jour est férié.
La France a été en janvier 2001 le premier grand pays européen à reconnaître le génocide arménien, qu’une vingtaine d’autres États reconnaissent également.
Aline LBK