Suite à la couverture des Inrocks de cette semaine…
Cette grande actrice, certains la découvrent auprès de Patrick Dewaere ou pour la génération suivante auprès de François Cluzet. Elle avait pourtant encore tant de choses à montrer sur le grand écran, mais elle ne fit plus la une des journaux depuis dix ans. Pour un artiste, le partage est très important. Jouer, chanter, danser, peindre et même tout simplement parler à son public, permet à l’artiste de nous aider à comprendre ce que l’on a du mal à voir seul dans le trouble et la précipitation du quotidien. Les artistes nous manquent parfois, parce qu’on oublie qu’ils ont une vie privée et confrontent leur propre quotidien une fois sortis des théâtres. Mais leur œuvre nous accompagne, à notre guise. Or, il arrive à certains que les compagnons de route de cette œuvre préfèrent prendre leur distance avec la vedette de la bande. Souffrant d’une certaine solitude, l’artiste esseulé peut toutefois surfer sur la nostalgie d’une époque où le Pop rock et le pop anarchisme inondaient les Top 50 et Podium. Ils reviennent nous parler, aussi sûrs d’eux qu’il y a 30 ans. Et ça leur fait du bien. Avec un visage plus grand que nature sur la couverture, partageant leurs émotions en attendant le Grand soir d’un Zénith à quelques dizaines d’euros. La séance thérapeutique, où une fois n’est pas coutume, c’est le thérapeute qui paye. Rendons hommage à ces thérapeutes plus que bénévoles qui sacrifient une partie de leur temps à cette nostalgie lucrative tandis que d’autres personnes vaquent à de sinistres occupations comme celle de standardiste de nuit pour une association de femmes battues. Et pour ceux qui ne veulent pas perdre leur temps à parler de celui qui en a besoin, rien ne fera finalement plus de bien que de revoir la grande actrice Marie Trintignant dans un de ses films…
