Salafiste radical repéré dès 2007, Abdelkader Merah a reconnu avoir été présent pendant le vol du scooter utilisé par son frère, Mohamed, pour ses crimes à Toulouse et Montauban. Un vol commis, selon lui, à son insu d’autant qu’il affirme avoir été longtemps brouillé avec son frère et qu’il n’a renoué avec lui qu’une semaine avant sa mort.
Mis en examen pour complicité d’assassinat, association de malfaiteurs en vue de la préparation d’acte terroriste et vol en réunion, il est incarcéré depuis fin mars 2012. Il demande aujourd’hui d’être remis en liberté.
Cette demande a immédiatement fait réagir les avocats des victimes. Dans un communiqué commun, maîtres Ariel Goldman et Patrick Klugman, les avocats de la famille Sandler, s’étonnent « de cette demande qui est extrêmement tardive » et ajoutent, « La seule forme de décence qu’Abdelkader Merah avait observée jusqu’alors était de n’avoir jamais présenté une telle demande, ni fait appel d’une prolongation de sa détention ». Pour eux, « Il n’y a rien au dossier qui irait dans le sens d’une remise en liberté. Ce serait un véritable scandale » car « tout indique » qu’il est un « salafiste revendiqué qui a apporté tout le concours possible à son frère dans la perpétration de ses assassinats ». Ils contestent également tout « délit de patronyme », relevant que la sœur et la mère du tueur ne sont pas inquiétées dans l’affaire et concluent qu’ « Abdelkader Merah n’est pas suspecté d’être le frère de Mohamed, mais son complice ».
