L’annonce a été faite par François Hollande ce vendredi lors d’une cérémonie marquant le soixante-dixième anniversaire de l’exécution du groupe Manouchian sur le Mont-Valérien. Germaine Tillion, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Pierre Brossolette et Jean Zay entreront au Panthéon l’année prochaine. « Deux femmes et deux hommes qui ont incarné les valeurs de la France quand elle était à terre », a dit le chef de l’Etat dans ce haut lieu de mémoire de la Résistance à l’ouest de Paris.
Décédée en 2008 à 100 ans, l’ethnologue Germaine Tillion fut une résistante de la première heure. Elle participe en juin 1940 à la création du réseau du Musée de l’Homme mais dénoncée, elle est arrêté en 1942 puis déportée à Ravensbrück. Rescapée, elle sera parmi les premiers à témoigner de l’enfer du système concentrationnaire nazi.
Fille du frère aîné du général, Geneviève de Gaulle-Anthonioz est encore étudiante lorsqu’elle rejoint la Résistance. Elle s’illustrera dans de nombreux faits d’armes et prendra la tête, en 1964, de la fondation ATD-Quart Monde. Elle mourra en 2002.
Ministre de l’Education du Front Populaire, Jean Zay fut tué par la Milice de Vichy en 1944. Il laisse une profonde empreinte dans le système éducatif français puisque c’est à lui que l’on doit la scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans, ou encore l’interdiction du port d’insignes politiques et religieux à l’école.
Le journaliste et militant socialiste Pierre Brossolette fut un des acteurs majeurs de la Résistance intérieur. Arrêté en 1944, il se suicidera pour ne pas livrer de secrets à la Gestapo sous la torture. Compagnon de la Libération, il rejoindra au Panthéon de la République quatre autres Compagnons : Jean Moulin, René Cassin, Félix Eboué et André Malraux.